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Les mains dans le sable
20 août 2007

Le vent dans mes mains remonte jusqu'aux épaules

branches

Je continue, je m'immerge même, je mets la tête sous l'eau et longe les vagues juste au dessous de la surface et je continue et je plonge un peu plus. Ne m'en veux pas - j'ai le sens du drame; je ne dis pas que c'est grave, ça ne l'est pas. Je dis que j'ai peur, je dis que j'explore et que je cherche les mots.

Dès qu'une brèche s'ouvre sur ce grand vide qui occupe mon corps et secoue de très rares fois son appétit monstrueux, dès que le besoin ouvre grand sa gorge il me fait reculer loin de toi, car je ne te vois pas d'armes pour venir le remplir. Tu voulais savoir si tu devais éclater ces bulles ou leur souffler dessus, quand mon âme attend désespérément qu'elles se nourissent - alors oui, dans ce cas, je préfère que tu les chasses, laissons nous, peut être, l'illusion qu'un jour elles ne reviendront pas - Si elles reviennent je serai loin de toi

Je découvre des teintes multiples qui se déploient de moi tout autour de toi, comme de longues branches d'arbres qui déploient le bois, la sève, les feuilles et ce quelque soit la racine, mes branches se dispersent et prennent des formes que je ne leur connaissais pas (et que, je crois, elles attendaient de prendre). Je mentirais si je disais qu'elles ne me fascinent pas. Je mentirais si je te disais que ces échos me viennent de toi, et non malgré toi ou contre toi (doucement, tout doucement, je te le promets - je ne veux pas faire de mal). J'écoute. Tout cela parle.

C'est étrange que ce tremblement de terre remonte avec toi, mais peut être qu'il me fallait ton innocence, peut être qu'il me faut ton corps à l'épreuve des balles, pour ne surtout pas transmettre les secousses, pour me cogner à toi sans que tu le voies jusqu'à ce que ça sorte. Depuis que j'ai fui de chez toi je ressens de nouveau cette envie de vomir latente (et j'avais écris mourir) mais ce n'est plus, comme avant, la sensation d'un piège ou d'une urgence, plutôt celle de l'attente, plutôt la conscience de sentir remonter la saleté et de chercher le moment où avec ou sans toi tu viendras laver et vider l'intérieur de mon ventre. Pardonne moi l'image violente - mais elle ne l'est pas tant. Il faudra bien que la nausée s'en aille.

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